Playa y fiesta, Isla Mujeres

Pour attendre sans stress mon vol au départ de Cancún, je m’offre quelques jours de tourisme sur l’île Mujeres. J’y retrouve une dernière fois mon ami américain David à l’hôtel Poc-Na. Il rentre le lendemain au Colorado, on célèbre donc la fin de son périple par une belle soirée au bar de plage de l’hôtel.

Bar de l'hôtel Poc-Na, Isla Mujeres

Les installations touristiques sont plutôt développées sur l’île Mujeres, et de nombreux vacanciers séjournant à Cancún y viennent pour la journée. Malgré cela, le mode de vie est décontracté et les voitures de golf représentent une bonne moitié des véhicules.

Burrito mexicain, Isla Mujeres

Au Nord de l’île, une superbe plage de sable fin est parfaite pour la baignade, les eaux turquoises étant peu profondes sur une grande distance. Cela crée un beau lagon, malheureusement peuplé d’un bon nombre de touristes et de bateaux.

Playa Norte, Isla Mujeres

Culpabilisant un peu de ne rien faire de mes journées, je me motive pour marcher vers le Sud de l’île, jusqu’à la « Ferme des tortues ». Une association récupère les œufs des reptiles à carapace fraîchement pondus sur les plages de l’île pour les mettre de côté jusqu’à l’éclosion afin de les préserver du braconnage.

Tortue albinos, Isla Mujeres

Ensuite, les bébés tortues sont conservés au début de leur croissance pour avoir plus de chance de survie. Les spécimens déformés ou albinos sont préservés plus longtemps. Quoi qu’il en soit, le guide nous précisait qu’un requin-tigre ne ferait qu’une bouchée d’une tortue de 5 ans, pesant plusieurs dizaines de kilos…

Peinture à l'hôtel Poc-Na, Isla Mujeres

Tout près, je me rends à l’hacienda Mundaca, ravi de pouvoir voir une bâtisse typique mexicaine. Je déchante rapidement en m’apercevant qu’il n’y a que quelques petites ruines. Pour couronner le tout, un « musée » minuscule expose de vieilles photos sans thème ni organisation, et des nuées de moustiques peuplent l’endroit. Bref, je déconseille fermement de visiter cette hacienda!

Henke et moi à Playa Norte, Isla Mujeres

La journée, je passe la majeure partie de mon temps à me baigner et à me la couler douce sur un matelas aquatique gonflable. Tous les soirs, j’assiste à un concert de musique à l’hôtel Poc-Na, et prolonge tard dans la nuit en faisant la fête les pieds dans le sable, entourés de cocotiers et de hamacs… C ‘est certain, la fin de mon voyage en Amérique Centrale – et au Mexique, qui fait partie de l’Amérique du Nord – a été dignement célébrée!
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Lagune, plage, et cénotes : le Mexique aquatique!

Plusieurs jours me sont nécessaires pour quitter Caye Caulker. Après le « Ce soir je cuisine des langoustes, tu en veux ? », le loupé de réveil, ou le ciel trop bleu pour partir, je finis par embarquer sur un bateau pour Chetumal, au Mexique. Je rejoins alors dans la même journée la lagune de Bacalar, pour ne pas perdre de vue l’eau turquoise trop longtemps.

Laguna Bacalar

En effet, on se croirait sur une île des caraïbes, mais ici l’eau est douce. C’est un endroit bien connu des mexicains, et je ne suis pas le seul à profiter de l’agréable baignade. Un peu plus au Sud, le cenote Azul, petit lac circulaire d’une profondeur uniforme de 90 mètres, est également un bon endroit pour se rafraîchir parmi les mexicains en week-end. Bacalar est de taille assez réduite, et je pars rapidement pour Tulum, sur la route de Cancún.

Ruines de Tulum

En bord de plage, des ruines indiquent que les mayas ont construit bien avant l’an 1400 la première station balnéaire un port pour les échanges commerciaux avec les autres villes d’Amérique Centrale. Aujourd’hui, les iguanes ont pris possession des lieux. Le site est très fréquenté par les touristes, locaux et internationaux. On en fait le tour en une petite heure, mais le côté « ruines mayas en bord de plage » est vraiment plaisant. Je passe le reste de la journée sur la plage de Tulum. Là aussi, il y a beaucoup plus de monde que sur les autres plages que j’ai pu visiter pendant mon voyage. Pourtant, Tulum est réputé tranquille, pour le Mexique. Voilà qui confirme ma décision d’éviter prudemment la concentration touristique de Playa del Carmen et de Cancún…

Le maître des ruines de Tulum

Je passe ma dernière matinée à réaliser deux plongées en eau douce, au cénote Dos Ojos. C’est un immense réseau de rivières souterraines, accessibles par des cavernes ouvertes dans la jungle au Nord de Tulum. L’exploration du site n’est toujours pas exhaustive, mais 82 kilomètres de grottes aquatiques ont déjà été découverts. Contrairement à toutes mes précédentes plongées, ici ce n’est pas la faune et la flore qui importent. Je n’y ai vu que quelques petits poissons blancs de moins de 10 centimètres. Là où Dos Ojos impressionne, c’est par l’environnement.

The Pit, Système Dos Ojos

Lors de ma première plongée, à « The Pit », on entre par un trou bleu et descend à 33 mètres de profondeur. Au début, l’eau est douce et claire. A partir de 25 mètres, la vue se trouble à la frontière entre eau douce et eau salée, appelée hydrocline. On aperçoit alors plus bas un nuage de fumée blanche d’où sortent des troncs et branches. Il s’agit de sulfure d’hydrogène, coincé sous la couche d’eau salée. Au-dessus de nous, les rayons du soleil traversent l’eau bleue et éclairent le fond de la grotte. La vision est irréelle… Dans un recoin, des poteries mayas sont encore présentes.

A la sortie de ma plongée, The Pit, Système Dos Ojos

Ma seconde plongée au site principal de Dos Ojos est à proscrire à toutes les personnes souffrant de claustrophobie. Pendant une heure, on suit la rivière souterraine en étant enfermé dans la pénombre. On éclaire avec nos lampes sous-marines les stalactites et stalagmites géantes, qui rappellent un orgue de cathédrale. Comme à « The Pit », la clarté de l’eau est incomparable, la visibilité dépassant certainement les 50 mètres.
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Go Slow… Caye Caulker

J’arrive avec David à Belize City, petite ville de bord de mer. On y parle anglais, la population y est bien différente de celle rencontrée en Amérique Centrale. Ici, l’origine africaine est indéniable. On prend très vite un bateau pour Caye Caulker, une des îles les moins chères de la barrière de corail et visitée en majorité par de jeunes voyageurs.

The Split, Caye Caulker

Les premiers jours, je retrouve pour mon plus grand plaisir mes pieds nus et mon short de bain. Ma dernière fois à la mer était il y a plus d’un mois. A Caye Caulker, il n’y a pas vraiment de plage mais des pontons où passer le temps face à l’eau turquoise. Je peux me baigner mais reste frustré par le fait que je traine une otite depuis Flores au Guatemala, et que celle-ci m’empêche de mettre la tête dans l’eau. Il en va de même pour le snorkeling et surtout la plongée, dont je dois m’abstenir.

Mer bleu turquoise, Caye Caulker

J’ai des retours très positifs des excursions en snorkeling qui sont proposées, où il est possible de voir beaucoup d’animaux. Pour moi, l’attente est d’autant plus longue, mais je positive : il y a pire que d’être bloqué sur une île des Caraïbes pour passer le temps! J’en profite pour m’habituer, sans aucun problème, au « Go Slow » bélizéen.

Empanada de homard devant la mer, Caye Caulker

Le week-end précédent mon arrivée, c’était l’évènement de l’année sur l’île : la fête du homard. Fête ou pas fête, les barbecues de homard fleurissent le long de la route de sable blanc, principale artère du village. En journée, on peut ainsi apprécier une délicieuse empanada farcie de ce crustacé. La totalité de mon séjour, je suis hébergé à Bella’s, qui est comme une maison partagée. L’endroit est très convivial, la pièce de vie commune centrale participant grandement à cette sensation. Des Vélos vert-jaune-rouge et un canoé sont à disposition, parfait!

Sur mon canoé, Caye Caulker

Après une semaine bien tranquille, sans activité particulière, je me décide à partir sur le bateau de Steve, avec sept autres étrangers, pour voir ce que la réserve marine de Hol Chan a à offrir. Le bateau, voile tendue et moteur en route, nous emmène à trois endroits différents. Tout d’abord Coral Garden, où je vois quelques petits requins-nourrices et une raie. Ensuite, c’est Shark & Ray Alley, le disneyland du parc marin. Malheureusement, le capitaine jette quelques petits poissons morts à l’eau pour attirer les animaux. Mais le résultat est incroyable : une dizaine de requins-nourrices vient à la surface, accompagnée d’un banc de carangues, alors que les raies nagent au fond. On se jette à l’eau pour voir cela de plus près. Entourés de poissons de toutes sortes, je ne sais plus où regarder. Le guide attrape facilement les requins (inoffensifs), dont on peut toucher la peau sablonneuse.

Requins-nourrices, Réserve marine Hol Chan

Au dernier endroit, ce sont les tortues et murènes qui sont à l’honneur. En 30 minutes d’observation, j’ai nagé avec une dizaine de gros spécimens de tortues… Sur le retour, seules les deux voiles nous poussent vers Caye Caulker. Le calme n’est rompu que par le reggae imposé à tous par le capitaine, et nos commentaires passionnés sur cette journée. Pour fêter cela, c’est punch à volonté!
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